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Biographie

Jean Carmet, né le à Tours (Indre-et-Loire) et mort le à Sèvres (Hauts-de-Seine), est un acteur et scénariste français.

Jeunesse

Jean Gabriel Edmond est le fils de Gabriel Carmet, bourrelier et petit viticulteur de Bourgueil (Indre-et-Loire), et d'Edmée Doublet, d'origine vendéenne, il interrompt encore jeune ses études et se rend à Paris où il devient figurant au Théâtre du Châtelet, puis à l’Opéra. Il est ensuite engagé comme régisseur stagiaire au Théâtre des Mathurins chez Marcel Herrand. Il fait de la figuration dans différents films (notamment dans Les Enfants du paradis et dans Les Démons de l'aube). Il rejoint ensuite la troupe des Branquignols de Robert Dhéry. Il multiplie alors les rôles au cinéma.

Son rôle de Gaston Duvet dans le feuilleton radiophonique La Famille Duraton fait connaître sa voix dans les années 1950. Sa renommée internationale s'installe en 1976 avec le film La victoire en chantant. Sa célébrité en France date du Grand blond avec une chaussure noire.

Carrière

Sa carrière est riche, Jean Carmet apparaît dans plus de deux cents films. Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1986 pour Miss Mona et il remporte deux César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Misérables (en 1983) et pour Merci la vie (en 1992). Il reçoit également un César d'honneur en 1994 des mains de Gérard Depardieu, son ami.

Lui qui est un vrai rabelaisien incarne souvent le « beauf franchouillard » inquiétant (Dupont Lajoie) ou cocasse (Le beaujolais nouveau est arrivé).

Il tourne également pour la télévision des adaptations d'œuvres littéraires comme La Double Vie de Théophraste Longuet, Bouvard et Pécuchet ou Eugénie Grandet. Dans la série Palace, il popularise les premières Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio.

Lorsqu'il tournait un film, il quittait sa famille pendant toute la durée du tournage pour aller vivre dans une chambre d'hôtel afin de ne pas être déconcentré et être totalement dans son rôle. Ferrovipathe, il fut un habitué également des halls de gare qui lui servirent de logement à ses débuts. Ses amis racontent que lorsqu'il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public à la fin de la pièce. Les spectateurs se demandaient alors qui était ce personnage qu'ils ne se souvenaient pas d'avoir aperçu dans la pièce. Il avait accepté le premier rôle de Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez ; mais la mort l'ayant rattrapé, c'est son ami Michel Serrault qui prit sa place.

En 1999 sort le livre Je suis le badaud de moi-même aux éditions Plon.

Amitié avec Michel Audiard

Jean Carmet a été l'un des plus proches amis de Michel Audiard. Dans les derniers mois de la vie du dialoguiste, Jean Carmet lui rend très souvent visite, signe d'une complicité forte entre l'acteur et Audiard. Dans un discours prononcé à l'occasion d'une cérémonie des Césars, il déclare notamment : « Je ne parle jamais de Michel. Je n'y pense qu'au présent. Il n'est pas un souvenir. Il est indissoluble de ma vie ». Pour son discours d'hommage, Jean Carmet a réutilisé une phrase de Michel Audiard lui-même extraite de son roman La nuit, le jour et toutes les autres nuits, dans laquelle il évoquait son fils François, tragiquement décédé dans un accident de voiture.

Outre l'amour du cinéma, Jean Carmet et Michel Audiard partageaient également la passion du cyclisme.

Vie privée

Famille

Jean Carmet a deux fils avec sa première épouse Raymonde Machet (1920-2002) : Olivier, avocat à Paris, mort le , et Jean-François, auteur de la biographie Carmet intime.

Mort

Jean Carmet meurt le à Sèvres (Hauts-de-Seine) d'une crise cardiaque, à l'âge de 73 ans.

Il est inhumé à Paris, au cimetière du Montparnasse (division 4). À ses obsèques seront présentes de nombreuses personnalités : Jean-Pierre Coffe, Michel Serrault, Gérard Depardieu, Pierre Tchernia, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Pierre Richard, Robert Hossein, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Miou-Miou, Roland Giraud, Francis Veber, Jean-Pierre Marielle, Yves Robert, Claude Chabrol, Pierre Mondy, Michel Bouquet, Yves Boisset, Georges Lautner, Victor Lanoux, Michel Piccoli, Jean Rochefort, Michel Blanc, ou encore Jacques Villeret.

Postérité et hommage

Le , une rue Jean Carmet a été inaugurée lors de la fête des vins rosés, dans la commune de Tigné. Cette rue longe le château de Tigné qui appartient à son ami Gérard Depardieu.

Il existe également une rue Jean Carmet dans la ville de Le Blanc dans le département de l'Indre.

Espace Culturel Jean Carmet dans la commune de Le Vigan ainsi qu'à Mûrs-Érigné (Maine-et-Loire) et une salle de concert Jean Carmet à Allonnes (Sarthe)

En 2019, Tatiana Vialle publie Belle-fille, témoignage sur la relation entre sa mère, Sonia Laroze, et Jean Carmet.

Cinéma

Télévision

Cinéma

Films

  • 1985 : Ouragan sur l'eau plate : Le révérend Eric (Fulton Mackay)

Radio

  • 1948-1966 : La Famille Duraton de Jean-Jacques Vital (feuilleton radiophonique de Radio Luxembourg): Gaston Duvet
  • 1959-1963 : Les Aventures de Tintin d'après Hergé (feuilleton radiophonique de la Radiodiffusion-télévision française) : Dupont
  • Jean Carmet, Je suis le badaud de moi-même, Plon, , 222 p. (ISBN 978-2259190770)
  • Jean Carmet, Ce semblant de journal, Plon, , 232 p. (ISBN 978-2259194006)

Décorations

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Chevalier de l'ordre du Mérite agricole

Récompenses

  • César 1983 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Misérables
  • César 1992 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Merci la vie
  • César 1994 : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière
  • 7 d'or 1995 : meilleur comédien pour Eugénie Grandet (à titre posthume)

Nominations

  • César 1979 :
  • César 1987 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Fugitifs
  • César 1988 : César du meilleur acteur pour Miss Mona

Hommage

  • Festival Jean Carmet de Moulins

Bibliographie

  • Jean-François Carmet, Carmet intime, Le Cherche midi, , 174 p. (ISBN 978-2749102221)
  • Jean Hardion, Jean Carmet de Bourgueil, Editions du Petit Pavé, , 118 p. (ISBN 978-2847124095)

Documentaire

  • Jean Carmet, la liberté d'abord, documentaire réalisé par Pierre Tchernia, diffusé en 1997.

Article connexe

  • Festival Jean-Carmet de Moulins

Liens externes

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Source : Article Jean Carmet de Wikipédia

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